À l’approche de la Coupe du monde de football 2030, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal, le pays accélère ses chantiers stratégiques, à commencer par l’un des plus emblématiques : l’aéroport international Mohammed V de Casablanca. L’Office National Des Aéroports (ONDA) vient de lancer un appel d’offres majeur pour la modernisation et le réaménagement des infrastructures aéroportuaires, marquant une nouvelle étape dans la transformation de cette plateforme aérienne vitale.
Avec un investissement estimé à plus de 134 millions de dirhams, le projet entend aller bien au-delà d’un simple rafraîchissement des lieux. Il vise à métamorphoser l’expérience des voyageurs, tout en améliorant la fluidité, la sécurité et l’accessibilité de l’aéroport, principal hub aérien du Royaume. Dans le détail, il s’agira notamment de moderniser la route d’accès principale à l’aéroport, à partir de la route régionale RP 3038, un axe stratégique qui canalise une grande partie du trafic terrestre.
Les travaux comprendront la réhabilitation complète de la couche de roulement, souvent mise à mal par le passage intensif de véhicules, ainsi que la mise en œuvre d’une étanchéité renforcée sur les deux principaux ponts situés à l’intérieur du périmètre de l’aéroport. Ces ouvrages d’art, essentiels à la circulation fluide des passagers et des véhicules de service, bénéficieront d’une attention particulière afin de garantir leur durabilité et leur conformité aux normes internationales.
Au-delà des infrastructures routières, cette opération de modernisation s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation du paysage aéroportuaire marocain. L’ONDA a pour ambition de faire du Mohammed V un aéroport aux standards internationaux, capable d’accueillir dans les meilleures conditions les flux massifs attendus lors de la Coupe du monde, mais aussi de soutenir le développement du tourisme et du transport aérien à long terme.
Pour rappel, l’aéroport Mohammed V est le plus fréquenté du Royaume, avec plus de 10 millions de passagers par an. Il constitue un carrefour entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du Nord. Ce projet de modernisation permettra également de renforcer sa compétitivité face à d’autres grandes plateformes régionales, notamment en matière de services, de connectivité et de gestion du trafic.
Alors que les regards du monde se tournent déjà vers le Maroc en prévision de 2030, ce chantier reflète la volonté du Royaume de se hisser au rang des grandes nations hôtes de compétitions sportives mondiales. Il incarne aussi une vision stratégique, où chaque projet d’infrastructure devient un levier de développement national.