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jeudi 21 août 2025
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Affaire Amra : le Maroc remet deux fugitifs français aux autorités de Paris

L’opération conjointe entre les autorités marocaines et françaises a abouti, ce mercredi, à l’extradition vers la France d’Alan Gomes, 28 ans et Albinou Da Sylva, 38 ans, deux individus considérés comme des complices présumés de Mohamed Amra, un important narcotrafiquant français dont l’évasion spectaculaire, en mai 2024, avait profondément choqué l’opinion publique.

Recherchés par les services de police internationaux et visés par une notice rouge d’Interpol, Gomes et Da Sylva avaient été arrêtés en février dernier au Maroc. Leur interpellation est intervenue dans le cadre d’une vaste traque lancée après la capture de Mohamed Amra en Roumanie, à Bucarest, après neuf mois de cavale. Ce dernier était au centre d’une affaire qui a marqué les esprits : son évasion, particulièrement violente, avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires français, suscitant une vive émotion et un débat sur la sécurité du système carcéral.

L’annonce officielle de leur extradition a été faite par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur la plateforme X (anciennement Twitter). « Les deux complices présumés de M. Amra, dont la lâche évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, viennent d’être extradés vers la France », a-t-il déclaré, saluant la coopération rapide et efficace des autorités marocaines, qu’il a personnellement remerciées pour leur réactivité.

À leur arrivée sur le territoire français, Gomes et Da Sylva ont été immédiatement placés sous contrôle judiciaire renforcé, présentés à un juge d’instruction, puis mis en examen et écroués. Ils devront désormais répondre devant la justice de leur rôle présumé dans l’organisation et la facilitation de l’évasion de Mohamed Amra, ainsi que d’éventuelles autres infractions liées à ses activités criminelles.

Cette extradition illustre non seulement la coopération sécuritaire étroite entre Rabat et Paris dans la lutte contre le crime organisé, mais envoie également un signal clair : même à l’étranger, les fugitifs impliqués dans des affaires criminelles d’envergure ne peuvent espérer échapper à la justice.

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