Un groupe de Marocains résidant à l’étranger a tiré la sonnette d’alarme au sujet d’une escroquerie immobilière dont ils affirment être victimes depuis plusieurs années dans la ville de Midelt. Selon leurs déclarations, cette affaire remonte à 2012, année durant laquelle ils ont intégré une coopérative immobilière qu’ils considéraient comme fiable en raison de son lien supposé avec l’administration des eaux et forêts.
Dans une lettre adressée aux autorités compétentes et transmise à plusieurs médias nationaux, notamment Al3omk, les plaignants dénoncent ce qu’ils qualifient de « dysfonctionnements et dépassements graves » dans la gestion de cette coopérative. Ils affirment avoir été induits en erreur par des responsables qui auraient sciemment abusé de leur confiance, exploitant leur statut de MRE et leur volonté d’investir dans leur pays d’origine.
Les victimes expliquent que les premiers engagements portaient sur la mise à disposition de lots de terrain pour la construction de logements dans un délai raisonnable. Or, plus d’une décennie plus tard, aucun terrain ne leur a été attribué, aucun chantier n’a vu le jour et les responsables semblent introuvables ou se renvoient mutuellement la responsabilité. Les MRE pointent également du doigt l’opacité dans la gestion financière de la coopérative et l’absence de transparence dans la tenue des assemblées générales.
Face à ce qu’ils considèrent comme un abus manifeste et une trahison de la confiance placée dans les institutions, les plaignants demandent l’ouverture urgente d’une enquête judiciaire afin d’identifier les coupables et d’engager des poursuites. Ils sollicitent aussi l’intervention directe du ministère de l’intérieur et des départements concernés pour préserver leurs droits, récupérer leurs investissements et prévenir d’autres cas similaires à travers le pays.
Cette affaire soulève une fois de plus la question de la protection des MRE dans leurs projets d’investissement au Maroc, en particulier dans le secteur immobilier. Elle met en lumière la nécessité de renforcer la transparence et le contrôle dans les coopératives et projets destinés à cette frange importante de la population marocaine.