Soumiya, une marocaine de Bruxelles, porte depuis 34 ans le fardeau d’une vie sans reins, mais loin de se laisser abattre par son sort, elle est devenue une véritable source d’inspiration. En fondant l’association « Guerrière en pyjama », elle a dédié sa vie à soutenir les patients souffrant d’insuffisance rénale, leur apportant réconfort et solidarité.
Son histoire, marquée dès sa naissance, est tout sauf ordinaire. « Quand ma maman était enceinte de moi, les médecins ont dit à mes parents que je ne survivrais pas, ou tout au plus quelques semaines », confie Soumiya à la RTBF. Diagnostiquée dès sa naissance avec une polykystose rénale, une maladie génétique qui engendre la formation de kystes sur les reins, Soumiya a vu sa vie basculer dès ses premières années. À l’âge de quatre ans, son état de santé s’est soudainement aggravé, la forçant à être rapatriée en urgence du Maroc vers la Belgique.
« Nous avions très peur », raconte Fatima, sa maman, encore marquée par ces événements dramatiques. « Les médecins ont dû lui poser une dialyse et ont annoncé qu’il fallait lui enlever ses deux reins. » Un moment tragique et incompréhensible pour Fatima, qui n’avait jamais imaginé qu’un enfant puisse vivre sans reins. « Voir mon enfant si petit, branché à des machines, ça brise le cœur », se souvient-elle.
Malgré cette épreuve dévastatrice, Soumiya a refusé de se laisser définir par sa maladie. Aujourd’hui, elle porte haut le flambeau de l’espoir et de la solidarité, guidant ceux qui traversent les mêmes épreuves. Grâce à son association, elle offre une lumière dans les moments d’obscurité et montre qu’il est possible de vivre, de se battre et de trouver de la force, même dans les situations les plus extrêmes.
Son histoire est celle d’une résilience infinie, un exemple de courage et de persévérance qui inspire et rappelle que même face à l’adversité la plus cruelle, il y a toujours une possibilité de reconstruire, d’aimer et de lutter.