Lorsqu’on parle du Maroc à l’étranger ou entre nous Marocains, l’expression « grands chantiers du Maroc » revient souvent. Ces grands chantiers sont même, avec le temps, devenus une des caractéristiques majeures du Maroc de ces dernières années. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas toujours des chantiers physiques. Alors, de quoi s’agit-il au juste ?
Les grands chantiers logistiques
La majorité des villes de plus de 300.000 habitants sont désormais reliées par autoroutes
En 20 ans, le Maroc est passé de 400 km d’autoroutes à près de 2.000 km aujourd’hui. Un réseau qui sera porté à 3000 km d’ici 2030. La majorité des villes de plus de 300.000 habitants sont, ainsi, reliées par autoroutes. Les travaux sont en cours et bien avancés pour le triplement de la voie de contournement de Casablanca et de l’autoroute Casa-Berrechid. C’est également le cas pour l’autoroute Tit Mellil-Berrechid dédiée à désengorger le contournement de la capitale économique.
La stratégie portuaire nationale à l’horizon 2030 vise à accompagner l’évolution économique du royaume
Une politique portuaire structurée et ambitieuse est menée depuis le projet de lancement de Tanger-Med, aujourd’hui, 1er port méditerranéen et africain et 4ème plus performant au monde. A près de 700 km à l’est, le port Nador West Med est quasiment achevé et de capacité presqu’égale à celle de Tanger Med, il lui viendra en renfort et désenclavera tout le nord du pays. Au sud, le port de Dakhla Atlantique ouvrira le Maroc à l’ouest africain et sera l’un des plus grands ports africains en eau profonde.
Des infrastructures pour un Maroc moderne
Les grands chantiers comptent aussi les grands travaux réalisés en matière de construction, réaménagement ou modernisation des aéroports de toutes les grandes villes du pays. Quant au ferroviaire, notons, bien évidemment, le train à grande vitesse (TGV) reliant Tanger à Casablanca, prévu pour extension prochaine jusqu’à Marrakech, ainsi que le doublement des voies Casablanca-Fès et Casablanca-Marrakech.
Les grands chantiers sociaux et politiques
Moudawana, couverture médicale, allocations, préscolaire …
La Moudawana, code marocain du droit de la famille, qui a été réformée par le Roi Mohamed VI en 2004 dans le dessein d’accorder davantage de droits aux femmes et aux épouses (communauté de biens, divorce, droit de garde…), est en voie d’être amendée dans les prochains mois afin de s’aligner davantage avec l’évolution que connaît la société marocaine.
« L’État social » est une appellation qui regroupe la couverture médicale pour tous les travailleurs mais aussi, dans les deux années qui suivent, pour les retraités et les ascendants. Par ailleurs, l’instauration du Registre Social Unifié permettra de verser des allocations directes aux ménages les plus nécessiteux. Ces deux projets se comptent en dizaines de milliards de DH.
« Le Préscolaire » est une vaste réforme que le Maroc a engagée, dès 2018, afin de généraliser l’accès à une éducation préscolaire de qualité. La Fondation Marocaine du Préscolaire (FMPS), sous la tutelle du ministère de l’Éducation Nationale, est, ainsi, passée de 64 classes en 2008 à 1800 en 2019, et à près de 22.000 aujourd’hui, pour 380.000 élèves. À cette échelle, c’est inédit dans le monde.
Des chantiers, de grands chantiers
Un peu partout … et pour tout
La santé, l’éducation nationale, l’habitat, l’aménagement du territoire, les transports et la logistique, la culture, les Habous et affaires islamiques, la digitalisation, les MDM… sont autant de chantiers entamés dans tous les secteurs avec, néanmoins, une priorité accordée aux domaines vitaux… histoire d’accompagner un Maroc qui avance à grands pas.