Malgré un contexte économique encore marqué par l’inflation et une baisse du pouvoir d’achat, l’envie de voyager reste intacte chez les Français. Et pour s’offrir des vacances, notamment vers des destinations prisées comme le Maroc ou la Tunisie, beaucoup n’hésitent plus à recourir à des solutions de paiement différé, à commencer par le crédit ou le paiement fractionné.
Selon un baromètre réalisé par FLOA et Kantar, 76 % des Français prévoient de partir en vacances cette année, et ce malgré les contraintes budgétaires. Pour concrétiser leurs projets, de plus en plus de voyageurs ont recours au paiement en plusieurs fois, une pratique qui s’est démocratisée dans le secteur du voyage. Ce mécanisme permet d’échelonner les dépenses liées au transport, à l’hébergement et aux activités sans impacter brutalement leur budget mensuel.
Les destinations du Maghreb, et en particulier le Maroc, sont parmi les plus concernées par cette tendance. En effet, le royaume continue de séduire les touristes français grâce à sa proximité géographique, son climat, son hospitalité et ses offres touristiques abordables. Des villes comme Marrakech, Agadir, Fès ou encore Essaouira figurent toujours en tête des préférences estivales. Le paiement fractionné permet ainsi à un plus grand nombre de ménages d’accéder à ces séjours sans avoir à attendre des mois pour économiser.
« Le paiement en plusieurs fois permet de maintenir l’élan du départ tout en préservant la stabilité financière des foyers », explique un expert du tourisme. Pour les agences de voyages et les compagnies aériennes, cette solution représente aussi un levier commercial efficace : elle réduit les freins à l’achat et favorise les réservations, même en période de tension économique.
Cette évolution traduit un changement profond dans les habitudes de consommation liées au tourisme : le voyage est désormais perçu comme un besoin presque vital, un moment d’évasion qu’on n’est plus prêt à sacrifier, même s’il faut en différer le coût.
Reste que cette facilité de paiement pose aussi la question de l’endettement et de la gestion prudente des finances personnelles. Car si elle permet de voyager aujourd’hui, elle peut peser sur le budget des mois suivants. Toutefois, pour de nombreux Français, partir en vacances, notamment au Maroc, reste une priorité… quitte à le faire à crédit.