L’Espagne a été confrontée ce lundi, à l’une des plus importantes pannes d’électricité de ces dernières années. Survenue dans la matinée, vers 10h30 GMT, cette coupure de courant à l’échelle nationale a paralysé de nombreuses régions de la péninsule ibérique, touchant aussi bien les zones urbaines que rurales. Dans un contexte de forte tension et d’urgence énergétique, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, s’est adressé à la nation lors d’une allocution télévisée en début de soirée. Il a salué la solidarité internationale, notamment celle du Maroc, qui a permis de rétablir progressivement l’électricité dans plusieurs régions.
« Grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, nous avons pu rétablir partiellement le courant dans certaines zones du nord et du sud du pays », a déclaré Pedro Sanchez, exprimant une profonde gratitude envers ces deux pays amis pour leur soutien dans ce moment critique. Cette reconnaissance officielle du chef du gouvernement espagnol met en lumière le rôle stratégique joué par les interconnexions électriques transfrontalières, mais aussi l’importance croissante de la coopération énergétique régionale, en particulier entre le Maroc et l’Espagne.
Alors que les causes exactes de cette panne géante restent encore à déterminer, Pedro Sanchez a indiqué qu’aucune information concluante n’était disponible pour l’heure. Une réunion de crise a immédiatement été convoquée afin de coordonner les efforts de gestion et d’analyse de la situation. Les autorités espagnoles, en collaboration avec les gestionnaires de réseau, estiment qu’il faudra entre six et dix heures pour rétablir totalement le courant à l’échelle nationale.
Dans les grandes villes comme Madrid, Séville, Barcelone ou Valence, les transports en commun ont été fortement perturbés. Des pannes de feux de signalisation, des interruptions de service dans les métros et des blocages dans les gares ont provoqué d’importants retards et engendré un certain chaos. De nombreux hôpitaux et infrastructures critiques ont dû activer leurs générateurs d’urgence. Les aéroports, quant à eux, ont connu des ralentissements, bien que les dispositifs de sécurité et les systèmes prioritaires aient pu continuer à fonctionner.
Face à cet événement, la solidarité du Maroc a été largement saluée dans les médias espagnols. Grâce aux capacités d’exportation électrique dont dispose le Royaume, notamment via l’interconnexion de 1 400 MW avec l’Espagne via le détroit de Gibraltar, le flux d’électricité envoyé par le Maroc a joué un rôle crucial dans la stabilisation partielle du réseau espagnol.
Au-delà de la réponse immédiate, cet épisode renforce l’image d’un partenariat stratégique entre Rabat et Madrid dans le domaine de l’énergie. Il illustre également les bénéfices concrets des investissements dans les infrastructures interconnectées et des relations bilatérales fondées sur la confiance et la coopération mutuelle. Le Maroc, qui s’impose de plus en plus comme un acteur énergétique régional, grâce à ses ambitions en matière d’énergies renouvelables, prouve une nouvelle fois sa capacité à intervenir de manière efficace et solidaire.
Cet événement marque ainsi un tournant dans la perception publique des relations énergétiques hispano-marocaines. Il souligne aussi l’urgence de repenser les stratégies de résilience énergétique dans un contexte de transition climatique et de vulnérabilités croissantes des réseaux.