Le Maroc s’apprête à frapper fort. Le ministère de l’Industrie et du Commerce envisage d’instaurer une mesure antidumping provisoire pouvant atteindre 92,19 % sur les importations de PVC (polychlorure de vinyle) en provenance d’Égypte. Une décision musclée motivée par les conclusions d’une enquête entamée le 27 novembre 2024.
Les services compétents ont mis au jour une réalité préoccupante : le PVC égyptien est importé au Maroc à des prix anormalement bas, inférieurs à ceux pratiqués sur le marché intérieur égyptien, une pratique qualifiée de dumping. Cette stratégie agressive aurait entraîné une hausse considérable des volumes importés, au détriment de la production locale.
Selon les données de l’enquête, cette montée en puissance des importations a non seulement accru la part de marché du PVC égyptien, mais a également contribué à une chute notable des prix du PVC fabriqué au Maroc. Résultat : les industriels marocains du secteur se retrouvent fragilisés, peinant à écouler leur production dans un environnement devenu brutalement compétitif.
En réponse, Rabat envisage donc d’imposer une taxe antidumping temporaire, un bouclier tarifaire destiné à protéger l’industrie nationale, en attendant d’éventuelles mesures définitives.
Cette affaire illustre une nouvelle fois la vigilance croissante des autorités marocaines face aux pratiques commerciales jugées déloyales et leur volonté affirmée de défendre la souveraineté industrielle du pays.