La capitale économique du Maroc, intensifie sa lutte contre les bidonvilles dans le cadre du programme national ambitieux « Villes sans bidonvilles ». Ce programme, lancé par les autorités marocaines, vise à éradiquer l’habitat insalubre et informel dans toutes les grandes villes du pays, et Casablanca ne fait pas exception. Dans cette optique, les autorités locales de l’arrondissement de Hay Hassani ont lancé récemment une série d’opérations de démolition dans plusieurs bidonvilles de la région. Ces actions symbolisent un tournant dans la politique de réaménagement urbain de la ville et font partie d’une stratégie à long terme pour améliorer les conditions de vie des populations les plus vulnérables.
Les opérations de démolition sont menées sous la supervision d’un large dispositif de sécurité, qui inclut les Forces Auxiliaires, la Sûreté Nationale, ainsi que des représentants du ministère de l’Intérieur. Ces interventions sont conçues pour garantir le bon déroulement des travaux et éviter tout incident qui pourrait survenir lors des évacuations. Selon les autorités locales, ces démolitions visent à éliminer les formes d’habitat précaires qui jonchent certains quartiers de Casablanca, en particulier ceux construits en matériaux de fortune comme la tôle et le bois. Ces constructions, souvent dépourvues des normes de sécurité et d’hygiène, ne répondent pas aux standards modernes de vie et posent de graves problèmes de salubrité publique.
Le programme de démolition et de réhabilitation des bidonvilles s’inscrit dans une politique plus large de réaménagement urbain de Casablanca, qui cherche à créer des espaces de vie plus sûrs, plus modernes et mieux intégrés à la ville. Ces efforts sont soutenus par les Hautes Instructions royales, qui ont ordonné la mise en œuvre de ce projet à grande échelle, dans le but de faire face à la croissance démographique rapide et aux défis liés à l’urbanisation chaotique. L’éradication des bidonvilles fait partie des priorités de l’État marocain, avec pour objectif de garantir un logement décent à chaque citoyen.
Tahar Youssoufi, président de l’arrondissement de Hay Hassani, a expliqué que ces opérations de démolition font partie d’un plan plus global de réaménagement qui comprend également la construction de logements sociaux pour les personnes déplacées, ainsi que la réhabilitation des infrastructures et des services publics dans les quartiers concernés. Selon lui, ce processus permettra d’assurer une meilleure qualité de vie aux habitants tout en contribuant à l’urbanisation harmonieuse de la ville. Le projet vise aussi à désengorger les zones surpeuplées et à lutter contre la précarité qui touche un grand nombre de familles vivant dans ces conditions dégradées. Il est prévu que les populations déplacées bénéficient de solutions de relogement dans des zones proches, avec des infrastructures modernes et des services de base tels que l’électricité, l’eau potable, les écoles et les établissements de santé. L’objectif est de transformer ces anciens bidonvilles en quartiers vivants et dynamiques, où les résidents auront accès à des opportunités économiques et sociales. Les autorités de Casablanca travaillent également en étroite collaboration avec des associations locales pour garantir que les familles affectées par ces démolitions reçoivent un accompagnement approprié et une aide pour leur réinsertion dans la ville.
Cette opération est un exemple significatif des efforts déployés par le Maroc pour améliorer la situation de ses citadins les plus défavorisés et remédier aux disparités de développement entre les différents quartiers. En visant l’éradication complète de l’habitat informel dans les grandes villes du royaume, Casablanca devient un modèle pour d’autres métropoles marocaines, à la recherche de solutions pour gérer leur expansion urbaine et offrir un cadre de vie plus digne à leurs citoyens.
Le programme « Villes sans bidonvilles » devrait, dans les années à venir, permettre au Maroc de donner un nouvel élan à son développement urbain, tout en renforçant l’inclusion sociale et la cohésion entre ses différentes communautés. Pour Casablanca, cette dynamique de transformation est plus qu’un simple changement physique ; elle est l’occasion d’améliorer la qualité de vie de milliers de familles et de renforcer l’attractivité de la ville comme pôle économique et social majeur du pays.