La préfecture des Hauts-de-Seine se distingue par une nouvelle pratique controversée visant les étrangers sans-papiers demandeurs d’une admission exceptionnelle au séjour (AES). Selon des informations rapportées par Médiapart, un examen composé de six questions a été mis en place pour les candidats, portant sur des éléments de la culture et de l’histoire françaises. Les questions incluent des classiques telles que : « Quelle est la devise de la France ? » ou « Quelles sont les couleurs du drapeau français ? ». D’autres interrogations, comme « Où se sont déroulés les derniers Jeux olympiques ? », ont également été ajoutées.
Cependant, ces tests ne s’arrêtent pas là. Certaines questions s’avèrent plus problématiques, interrogeant directement la situation personnelle des demandeurs, avec des questions telles
que : « Votre épouse et vos filles sont-elles autorisées à travailler et à sortir comme elles le souhaitent ? » ou encore « Si votre mari voulait plusieurs femmes, seriez-vous d’accord ? ». Ces questions ont été dénoncées comme étant sexistes et discriminatoires par Inès, une avocate
spécialisée dans le droit des étrangers, qui a assisté l’un de ses clients lors de sa demande d’AES. Elle souligne l’illégalité de cette procédure, jugée stressante et intimidante pour les demandeurs.
Cette pratique fait suite à la circulaire Retailleau, qui a incité plusieurs préfets à adopter des méthodes pour réduire le nombre de titres de séjour délivrés et augmenter les expulsions. Après la polémique soulevée par le préfet de l’Isère, c’est désormais au tour de la préfecture des Hauts-de-Seine de susciter l’indignation, avec des méthodes jugées répressives et discriminatoires à l’encontre des demandeurs de séjour.