Le Maroc entre dans l’histoire du football africain avec éclat. Ce samedi 19 avril, les Lionceaux de l’Atlas ont été sacrés champions d’Afrique des moins de 17 ans pour la toute première fois, en s’imposant face au Mali au terme d’une finale pleine de tension et de bravoure. Devant un public en liesse, les jeunes Marocains ont fait preuve d’un sang-froid remarquable pour l’emporter aux tirs au but (4-2), après un match âprement disputé. Ce sacre, attendu depuis longtemps, incarne la montée en puissance du football de formation marocain et consacre une génération brillante, déterminée et fière de porter le maillot national.
À la tête de cette équipe héroïque se trouve Nabil Baha, ancien international marocain et entraîneur inspiré, dont la trajectoire personnelle incarne les passerelles entre diaspora et nation. Né à Remiremont, dans les Vosges, ce franco-marocain de 43 ans a connu un parcours de joueur professionnel aussi riche que cosmopolite. Passé par les pelouses de France, d’Espagne, du Portugal, de Grèce et même de Chine, il a également porté à vingt reprises les couleurs de l’équipe nationale, inscrivant quatre buts avec les Lions de l’Atlas. Aujourd’hui, il transmet son expérience à travers son rôle au sein des structures de la Fédération royale marocaine de football.
Mais ce triomphe a aussi une dimension intime et émouvante. Dans cette sélection U17 figure un jeune attaquant prometteur : Ziyad Baha, le propre fils de l’entraîneur. Âgé de 16 ans, il a marqué quatre buts lors de la compétition et contribué de manière décisive à cette victoire historique. Voir père et fils célébrer ensemble ce titre continental a profondément marqué les esprits. Ce succès dépasse le cadre sportif : il incarne une transmission, une passion partagée, et une vision du football où les valeurs familiales, l’engagement et le talent se conjuguent au service de la nation.
Ce premier sacre en Coupe d’Afrique U17 ouvre de nouveaux horizons pour le football marocain, et envoie un signal fort au continent. Il démontre qu’avec une stratégie de formation ambitieuse, des encadrants compétents et une confiance donnée aux jeunes, le Maroc peut rêver plus grand. Cette victoire, à la fois collective et personnelle, restera comme l’une des plus belles pages du football national. Une histoire d’or, d’émotion et de fierté.