Le ciel de Marrakech a récemment été le théâtre d’un incident pour le moins préoccupant, mêlant activités touristiques et sécurité aérienne. Le 14 mai 2025, le ministère du Transport et de la Logistique a annoncé la suspension immédiate des licences de trois agences de tourisme opérant des montgolfières, après une alerte émise par un commandant de bord d’un vol commercial en approche de l’aéroport international Marrakech-Menara.
Selon des sources concordantes, l’alerte a été déclenchée lorsqu’un pilote a rapporté la présence de plusieurs montgolfières volant à une altitude non conforme, dans une zone critique du couloir aérien, plus précisément dans la région de Rhamna. Ces appareils auraient évolué à des hauteurs mettant directement en danger la trajectoire de vols réguliers, compromettant ainsi les normes de sécurité aérienne en vigueur.
Face à la gravité de la situation, le ministère du Transport, en coordination avec le ministère de l’Intérieur et la Gendarmerie Royale, a ouvert une enquête urgente. Celle-ci vise à faire la lumière sur les manquements observés, à déterminer si les agences en question ont enfreint les consignes de sécurité et les limites d’altitude fixées par les autorités de l’aviation civile, et à identifier les responsabilités.
Dans l’attente des résultats de cette enquête, les trois agences ont vu leurs autorisations d’exploitation suspendues de manière préventive. Le ministère a précisé que des sanctions plus lourdes, incluant des amendes voire des poursuites judiciaires, pourraient être engagées en fonction des infractions constatées.
Ce type d’incident soulève des questions cruciales sur le contrôle et la régulation des activités touristiques aériennes, notamment dans des zones proches d’aéroports internationaux. À Marrakech, les vols en montgolfière sont particulièrement prisés des touristes au lever du soleil, offrant une vue spectaculaire sur les montagnes de l’Atlas et les paysages désertiques. Toutefois, cette pratique est encadrée par une réglementation stricte qui définit des zones précises de survol et des plafonds d’altitude à ne pas dépasser, afin d’assurer une cohabitation sécurisée entre les aéronefs commerciaux et les vols de loisir.
Les autorités assurent que des mesures seront prises pour renforcer la surveillance de ces activités, et éviter qu’un tel incident ne se reproduise à l’avenir. La priorité, rappellent-elles, reste la sécurité des passagers et du trafic aérien, au-dessus de toute considération touristique ou commerciale.