L’affaire fait tâche dans un secteur clé des exportations marocaines. En mai dernier, un lot de poivrons marocains, de la variété « Beef Horn », a été retiré du marché français après la détection de résidus de pesticides interdits. En réaction, la députée Naima Elfathaoui, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a saisi le ministre de l’Agriculture pour demander des éclaircissements.
Selon l’alerte n°2025.3338 émise par le système européen RASFF (Système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux), les analyses effectuées le 28 avril 2025 ont révélé des taux de chlorpyrifos (0,038 mg/kg) et de thiabendazole (0,039 mg/kg), largement au-dessus de la limite légale fixée à 0,01 mg/kg pour ces deux substances.
Des substances aujourd’hui proscrites dans l’Union Européenne en raison de leurs effets nocifs sur la santé humaine, notamment sur le système nerveux et le foie.
Dans sa question parlementaire, Naima Elfathaoui s’inquiète non seulement de l’impact potentiel sur la santé des consommateurs, mais également de l’atteinte à l’image des produits agricoles marocains à l’étranger. Elle appelle à un renforcement des contrôles et à des mesures urgentes pour garantir la conformité des exportations aux normes internationales.
Alors que les exportations agricoles constituent un pilier stratégique de l’économie marocaine, cette alerte relance le débat sur les pratiques phytosanitaires dans le royaume et la traçabilité des produits destinés aux marchés européens. Le ministère de l’Agriculture n’a pour l’heure, pas encore réagi publiquement.